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Ni soumis ni soumise


Dans la série « les aventures de mon poing dans te gueule » je voudrais le slogan « ni pute, ni soumise ».

Ne croyez pas « ça y est, les JL révèlent leur vraie nature de rétrograde patriarcaux ». Au contraire. Je ne parlerai pas ici de « ni pute ni soumise » en temps qu’association, d’autres le feront mieux que moi (n’importe quelle critique d’asso citoyenniste dans le même genre comme Attac ou SOS racisme fera l’affaire) mais juste du slogan.


La question est : qu’est ce que cette association a contre les putes ? Quel est le problème d’être une pute, de quel droit les insultez vous ? Apparemment, selon cette association, une femme pour être digne ne doit pas être soumise (là on est d’accord) mais ne doit pas non plus être une pute. Autrement dit, pour ces « féministes », il faut être digne et respectable comme elles ou être une pute. Je ne connais pas l’opinion de cette asso face à la prostitution(1), mais il est clair qu’un tel slogan fait le jeu des violeurs car il véhicule l’idée qu’il y a les femmes biens, respectables, et les putes auquel il ne faut pas les assimiler.

Soyons clairs : en temps que femmes, nous sommes toutes des putes aux yeux des machistes ainsi qu’au yeux du système capitaliste car nous vendons toutes notre corps (cerveau, force des bras…) pour en tirer profit. Au lieu de s’en défendre, affirmons-le sans honte et luttons contre l’oppression qu’elle qu’en soit l’intensité : une femme n’a pas à être brûlée vive dans une cage à poubelle, mais elle n’a pas non plus à se restreindre dans son discours, sa façon de s’habiller, de vivre sa sexualité, ce que toute femme fait tous les jours. Nous n’avons pas à justifier de notre attitude ou de notre accoutrement. Les revendications raz-de-gazon et interclassistes que ce genre de slogan véhicule n’ont aucun intérêt.

L’émancipation des femmes sera radicale
ou ne sera pas.

(1). J’ai vu la présidente de l’association sur le même plateau de télé qu’une prostituée. Elle ne lui a pas adressé la parole et a fait comme si elle n’existait pas.


Paru dans le numero 32 du journal des JL "Il était une fois la révolution, con!"