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PREMIER MAI

Nous avons, comme tous les ans, célébré le premier Mai. Non pas comme une « fête du travail » - comment pourrait on fêter cet instrument de torture, conçu pour nous faire perdre notre vie à la gagner ?! - mais plutôt comme un hommage à tous ceux qui subissent le joug du patronat et de la bourgeoisie, un salut à tous ceux qui ont lutté et qui luttent encore pour faire céder les infâmes rouages du système capitaliste et qui croient fermement en des lendemains qui chantent (les fous !…)


Une fête de la grève générale. Une fête révolutionnaire.
D’ailleurs, bien avant qu’il ne soit institutionnalisé en « fête du travail » par le camarade Pétain - le système s’y entend bien pour récupérer ce qui lui est hostile - le premier Mai marquait la commémoration de l’assassinat d’ouvriers grévistes de Chicago (injustement accusés d’un attentat contre la police) par le gouvernement américain, pour que jamais les exploités n’oublient qui sont leurs ennemis, ni que le capitalisme est un poison mortel qu’il faut à tout prix éradiquer.
Donc, pendant que les réformards du cortège officiel agitaient leurs flasques postérieurs sur les rythmes mous de la macaréna CéGéTiste, nous avons tenu notre habituelle table de presse sur la dalle de Bellefontaine, quartier défavorisé s’il en est, « nid de la racaille maghrébine » pour les tenants du sarkozysme débridé.
Ni populisme condescendant, ni voyeurisme, ni humanitaire larmoyant, il s’agit juste d’une marque de solidarité envers des gens qui connaissent bien le poids de la misère et les effets destructeurs du grand kakapital.
Ca palabre, ça bouffe, ça boit, un petit tract par ci, une brochure par là, pas de discours démago, ni de dogmatisme galopant. Des échanges simples et vrais, à l’image d’une société libertaire que nous finirons bien par bâtir.
Enfin, nous nous sommes dirigés vers un coin de campagne, accompagnés par quelques sympathisants, où nous avons continué de palabrer, de boire et de bouffer (activités récurrentes
chez les anars, qui savent bien reprendre le temps qu’on leur a volé) sous le soleil du premier Mai qui semblait lui aussi dire « merde au travail, merde aux patrons et à l’État, et vive la sociale » !

 

Paru dans le numero 30 du journal des JL "Il était une fois la révolution, con!"