Misere citoyenne
-Foetus party-
On court après eux, on s'invite au banquet des puissants
pour gueuler un peu, déguisés en carotte, en
roquefort, en émeutier, au lieu à l'heure où
les tyrans l'ont décidés.
Un autre monde est possible, avec des matraques en mousse
des actionnaires philanthropes, une misère plus citoyenne.
Au supermarché de l'indignation, le client n'est pas
roi mais il aura droit aux miettes des richesses qu'il a produites,
bienvenue au service après vente de l'économie
de marché; si les institutions génèrent
des abus, on va les réparer pour qu'elles correspondent
aux besoins des exploités... mais aussi de nos dirigeants
qui nous sont si précieux!
On va rester « Motivé-e-s », pour enterrer
la lutte des classes, pour que tout reste à sa place:
ça serait vraiment dégueulasse qu'ils sortent
leurs Famas!
Les renégats de salon défilent sous des drapeaux
qu'ils n'osent plus teindre en rouge, l'unique ennemi à
dénoncer serait les états unis là où
même les prolos seraient au RMI, l'avant garde défaitiste
hisse le drapeau blanc de la collaboration de classe, sape
le potentiel révolutionnaire de ceux qui refusent de
crever pour leurs marchés.
Dans leur laboratoires ils expérimentent les nouvelles
démagogies de la social ploutocratie, à coup
de participation aux bénéfices ils nous feront
rembourser le coût de leurs cracks boursiers, à
coup de démocratie participative ils nous rendront
responsable de toute faillite républicaine, mais avec
ou sans OGM, leur sale pilule on ne l'avalera pas.
Ras le bol du tourisme militant, de ne montrer sa révolte
qu'une fois par an, ras le bol d'être coincé
entre réformisme distrayant et violence spectaculaire,
ras le bol de ne détruire que des emblèmes et
de laisser les tyrans indemnes, ras le bol des sommets de
l'impuissance sociale.
A nous de choisir les lieux de l'affrontement de classe. Dans
nos usines, dans nos quartiers, dans nos écoles et
dans nos vies. Ne cédons plus à leur racket,
plus de loyers, plus de tickets. Ne cédons plus à
leurs cadences, plus de 3/8 ni de contremaîtres. Débrayage
massif, la broyeuse est enrayée.
Expropriation irréversible des moyens de production,
rien n'est à personne. Collectivisation intégrale,
tout est à tout le monde. Autogestion générale,
à chacun selon ses moyens. Redistribution systématique,
de chacun selon ses besoins!
Les réformards peuvent bien repeindre
nos cages, on est déjà en train de scier les
barreaux !