Chirac (« le
dernier rempart contre le fascisme » !!?) nous montre
avec les nouvelles lois de son gouvernement de quelle manière
il « sauve la démocratie » :
* Les pauvres,
les prostituées, les mendiants, les squatters en prison.
Aujourd’hui, ou tu te
conformes ou tu crèves ! La marginalité, volontaire
ou non, est un crime : interdiction de mendier, de squatter
(alors que l’hiver arrive), de se prostituer - criminaliser
la prostitution ne fait qu’avantager les macs, le trafic de
femmes, les maltraitances… Sachant que certains politiciens
sont plongés jusqu’au cou dans ces sombres histoires
de trafic, ayant tout à gagner à ce que les prostituées
ne soient plus indépendantes…
* La mort d’une culture populaire
au profit d’une culture aseptisée et au service du pouvoir
:
Les nouvelles lois anti-intermittent
du spectacle, la répression des fêtes et concerts
indépendants en sont l’exemple le plus flagrant. Les
grandes entreprises détiennent à la fois le monopole
culturel et littéraire et les petits labels subsistent
de plus en plus mal.
* Les écoles-casernes,
les écoles-usines :
Arrivée de l’armée
dans l’école (cf. article p.7), lois sur l’incivilité,
outrage à enseignant, absentéisme (puni de 2000€
d’amende pour 4 demi-journées ratées et non-justifiées
dans le mois !).
Privatisation de l’enseignement secondaire (système des
3/5/8 : le DEUG et la maîtrise disparaissent), études
secondaires financées par les entreprises…
* L’augmentation de la précarité
pour les travailleurs :
Suppression de tous les
emplois-jeunes… Les gouvernements qui étaient déjà
à la botte du MEDEF deviennent aujourd’hui encore plus
complices des patrons (avec le soutien chaleureux des syndicats
censés représenter les travailleurs).
Ajoutez à cela
une grosse couche de délation qui pourrit les liens sociaux
: le fameux « appel à la citoyenneté »
!
Il ne faut toutefois
pas faire l’erreur de voir dans le gouvernement de droite les
méchants à faire remplacer par les gentils socialistes
qui nous sauveront de l’autoritarisme. De nombreuses lois appliquées
aujourd’hui ont été proposées par la gauche
lors de sa présence au gouvernement.
Encore une fois, le
vote, les compromissions, le réformisme démontrent
leur inefficacité. Seule la lutte sociale menée
à la base par les dominés eux-mêmes est
viable : nous voulons avoir le contrôle de nos vies, dès
aujourd’hui, faisons de ce rêve une réalité
!
Paru dans le
numero 28 du journal des JL "Il
était une fois la révolution, con!"