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100% DES SONDAGES NOUS MANIPULENT !


Il est important de souligner le rôle majeur qu'ont joué les sondages dans ces élections 2002 (et dans d'autres): on en peut plus ignorer que le pouvoir manipule la population à travers ces sondages.
Il est une chose que l'on oublie trop souvent: les sondages émanent de boîtes privées, payées par les chaînes télés, les journaux ou quiconque en faisant la demande.
A savoir que le résultat peut être influencé par les instituts de sondage (IPSOS...) à bien des égards. Les sondeurs essaient en effet de respecter certaines choses: pour exemple, s'il y a 20% d'ouvriers dans la population, alors il faudra interroger sur 100 personnes 20 ouvriers. De plus, il y a des quartiers où les sondeurs ne vont jamais! Mais l'opinion de ces 20 ouvriers représentent-elle l'opinion de TOUS les ouvriers? Certainement pas et c'est là la faille des sondages: ils sont manipulables à volonté et on leur fait dire ce que l'on veut ou ce qui nous arrange. Et cependant, les électeurs les croient et ces sondages les influencent grandement.
D'autres exemples viennent appuyer cela: les sondeurs, par leurs propres questions, influencent les réponses. En effet, la façon de tourner une question peut faire varier la réponse et les sondeurs jouent sur cela pour faire dire aux chiffres ce que les gens qui les ont payé voulaient entendre. On peut par exemple au lieu de demander à un "sondé": "pensez-vous que le vote soit un devoir?" lui demander: "ne pensez-vous pas que voter est un réel devoir citoyen que toute personne se doit d'accomplir sous peine de se voir exclure de la vie politique?"
On peut également influencer les réponses par l'ordre des questions, et ainsi orienter le sondé vers ce que l'on veut qu'il dise. Par exemple, on pourrait demander: "Etes-vous pour ou contre la peine de mort?" qui est une question se voulant objective et auquel le sondé répondrait certainement "je suis contre", du moins dans la majorité des cas. Ou bien on peut demander: "que pensez-vous de l'assassinat sauvage de ce pauvre petit garçon tué à coups de hache par cette assassin qu'est monsieur ou madame un tel?" puis on enchaîne par: "êtes-vous pour ou contre la peine de mort?" ce à quoi la personne ne répondra certainement pas la même chose que dans le premier cas. Dans le deuxième cas, les instituts de sondage arrivent à nous sortir des chiffres du genre: 60% des français sont pour la peine de mort, ce qui est le résultat d'un malaise bla bla bla... alors que ce n'est que le résultat d'une manipulation par les mots.
Dans cette élection 2002, les sondages donnaient tous Chirac et Jospin au second tour comme une évidence. Les électeurs ont donc considéré cela comme joué à l'avance et on alors pu changer leur intention de vote ou de non-vote, ce qui a conduit au résultat que l'on connaît et dont personne ne se doutait. Les sondages nous manipulent, ils orientent les intentions de vote des gens et bien souvent, les pouvoirs savent ce qu'ils font lorsqu'ils publient ces sondages.
L'exemple des micro-trottoirs est également éloquent: au détour d'un reportage sur tel sujet, les médias passent des images télévisées de personnes interviewés au hasard dans la rue. Au hasard? Certes au début, mais pas après car les médias choisissent les réponses des personnes qu'ils vont diffuser et ne diffusent bien évidemment que celles qui leur conviennent. Cela nous conduit à croire que TOUS les Français pensent cela alors que les images que l'on voit et les opinions des personnes que l'on entend ont fait l'objet d'une sélection rigoureuse, éliminant toute opinion controversée, ou contraire à l'opinion majoritaire ou qui leur déplaît. Il faut bien se mettre en tête que les informations délivrées par les médias ou les partis politiques ne sont que le reflet de LEUR pensée et que cette information est passée par le filtre de bon nombres de personnes qui censurent au passage cette information, la vide de son contenu ou lui donne une autre dimension. Une personne sur deux ne répond d'ailleurs pas aux sondages: ne pas y répondre conduit donc à les décrédibiliser!
Il faut donc face aux médias qui tentent de nous dire quoi penser, faire preuve d'un très grand esprit critique, prendre beaucoup de recul et surtout réfléchir par nous-mêmes, chose que l'on a tendance à oublier, préférant se laisser guider: il est tellement plus facile d'adopter une opinion pré-mâchée et pré-digérée. Assumons nos opinions et clamons les haut et fort même si ça doit déplaire à certains. Ce n'est pas parcequ'on pense pareil que la masse que ce qu'on pense est "vrai" ou "juste". Reprenons le contrôle de nos pensées!

Kitty

Paru dans le numero 26 du journal des JL "Il était une fois la révolution, con!"