LA
DEMOCRATIE:
MEILLEURE ALLIEE DU FASCISME !
Dans l'histoire des démocraties
représentatives (qui finalement révèlent
à l'usage qu'elles sont la démocratie des riches),
le fascisme a toujours fait son nid jusqu'à prendre quelques
fois le pouvoir avec les conséquences désastreuses
qu'il faut nous rappeler. Les failles de ce système apparaissent
clairement aujourd'hui:
* Politiquement: l'élection d'un chef d'État souverain
confine nos possibilités de décisions et d'auto-critique
dans un couloir très étroit (donc nous n'avons pas
vraiment le choix). En bref, une fois tous les 5 ans, on choisit
un candidat qui n'en fait qu'à sa tête!
* Économiquement: la machine capitaliste nous entraîne
à travailler et produire des richesses que les patrons
et autres exploiteurs confisquent pour ensuite les revendre, et
ainsi accroître leur richesse irréelle (argent).
* Enfin, socialement: une ségrégation impitoyable
et contraire aux valeurs de fraternité et de tolérance
- qui sont le fondement de la vie en commun - s'exerce tant au
niveau de la justice que de la vie quotidienne. On se rappellera
des flics qui tuent les jeunes en toute impunité, du sang
contaminé...
C'est donc le bilan grossier du système actuel; mais celui-ci
se maintient car beaucoup plus pervers.
Tout d'abord, en créant des divisions parmi les exploités
(c'est à dire tous ceux qui ne sont pas exploiteurs), ils
nous font oublier que nous avons la possibilité de nous
organiser pour vivre autrement. Ces divisions peuvent être
d'ordre religieux (intéressez-vous ne serait ce qu'en France
aux liens entre l'État et les différentes églises),
professionnel avec un nombre incalculable de grades et sous-grades,
entre les travailleurs (fonctionnaire/privé, titulaire/précaire,
intérimaire/titulaire...), inter-personnelles en désignant
un ennemi (l'immigré qui pique le boulot, le chômeur
qui ruine le pays).
Tout ceci est calculé pour nous diviser, l'État
a mené une politique de ségrégation sociale
depuis plus de 20 ans en accusant les immigrés et en les
parquant dans des cités soit disant dangereuses. Mitterrand
à lui même encouragé le FN en obligeant les
télés à le faire passer, en instaurant une
bonne dose de proportionnelle dans les législatives qui
a permis au FN de faire son entrée au parlement et tout
cela à des fins électoralistes : l'extrême
droite pique des voix généralement à la droite
traditionnelle. Bien sur, derrière, il crée SOS
Racisme pour que les jeunes aient de quoi s'occuper, organisation
qui dernièrement par le biais de son porte parole n'a pas
hésiter à féliciter Le Pen (cf. numéro
précédent). A une échelle plus grande à
quoi servent les frontières, les nations, les peuples si
ce n'est pour diviser ? Le système calcule le meilleur
moyen pour que notre contestation reste dans des cadres qu'il
définit (pas de révolution bien sûr, pas de
casseurs...), est bienveillant avec les partis d'extrême
gauche qui sèment le trouble chez ceux qui ont envie de
s'engager, s'invente des héros de la contestation (style
Bové qui démonte le Macdo avec l'accord préalable
de la gendarmerie !). Je pourrais en tartiner comme ça
pendant des pages, le fait est que le capitalisme n'hésite
pas quand il s'agit d'assurer son maintien; il peut très
bien instaurer le fascisme à tout moment.
Nous ne sommes pas responsables ! C'est la politique gouvernementale
menée depuis 20 ans, entre racisme administratif et expulsion
des sans papiers, qui a crée une tension dans les quartiers
ou qui terrorise les personnes isolées dans les campagnes
par exemple. La pression médiatique exercée pendant
cette année pré-électorale a frisée
le ridicule : pas une émission télé sans
leur soit-disant insécurité, pas un article qui
ne dénonce pas les sauvageons.
Nous avons toujours pour notre part dénoncé la véritable
insécurité, celle des catastrophes industrielles
qui existent parce que nos gouvernants n'ont aucun scrupule à
ne pas respecter les mesures de sécurité et qui
sont prêt à sacrifier toute une population pour toujours
faire plus de profits. L'insécurité, c'est la précarité
quand nous sommes jeunes, que nous ayons ou pas des diplômes.
C'est la police quand nous habitons les quartiers, c'est aussi
le cercle vicieux produire/consommer sans jamais décider
de rien, c'est la guerre et la famine tout autour de nous... Il
faut en finir avec ce système assassin qui n'a jamais hésité
à installer le fascisme pour mater les mécontentements.
Ces démocrates bon teint qui ont préférés
Franco à la révolution en Espagne: ceux la même
qui disent que le FN n'est pas démocrate avaient pourtant
en plus de 20 ans tout le loisir de l'interdire ; c'est inscrit
dans la Constitution ! La vérité c'est que leur
ignoble chantage n'a pas vraiment fonctionné: 20% d'abstention
au second tour, malgré le matraquage publicitaire pour
leur démocratie. 20% de gens qui n'ont pas voulu choisir
entre deux truands. Notre taux de participation révèle
notre taux de soumission et ça, les gouvernants le savent.
Qu'ils tremblent dans leur bureaux des beaux quartiers car même
la menace fasciste ne prend plus; ce n'est qu'un début
c'est sûr, et c'est à tous les gens conscients qui
n'ont pas la trouille de leurs magouilles qui doivent maintenant
se retrousser les manches pour en finir avec ce système.
A nous de faire en sorte que ce rejet massif se transforme en
prise de conscience révolutionnaire. Pour cela il n'y a
pas trente mille solutions, nous préconisons la solidarité
partout où nous vivons, où nous travaillons. Rompre
le cloisonnement dans lequel le système nous enferme, discuter
ensemble de ce que nous voulons réellement est une tache
que chacun de nous peut accomplir. Après: s'organiser sans
partis, sans syndicats et mener une lutte véritable contre
l'état et ses valets.
CONTRE LE FASCISME,
UNE SEULE SOLUTION:
REVOLUTION !
On nous dit souvent
que nous critiquons sans rien proposer… Et bien, nous préconisons
de s'organiser en assemblée générale! Ceux
qui en ont déjà fait au lycée ou à
la fac se disent sûrement que c'est irréel, mais
celles-ci n'ont pas fonctionné et n'auraient pû fonctionner
parce qu'elles sont piratées par les partis politiques!
A nous de leur tourner le dos et de faire nos propres assemblées,
sans les convier cette fois. Comme ça les politicards et
les syndicats au service du pouvoir se retrouveront seuls avec
leurs affiches et leur tracts. Depuis le temps que leur mythe
unitaire prévaut il est grand temps de faire autrement,
peut être qu'à ce moment là les sans papiers
n'auraient pas été expulsé, et que la SNPE
n'aurait pas eu le temps de réouvrir!
Paru dans le
numero 26 du journal des JL "Il
était une fois la révolution, con!"
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