Il
est deja douloureux de subir ses chefs
Il est d' autant plus bete de les choisir !
La lutte a un objectif, une essence,
une raison d'être, elle n'existe pas pour elle-même.
Le travail militant devient donc essentiellement informatif,
il est de fournir un esprit critique, une remise en cause de
l'État et de son fonctionnement, bien gardé par
un cerbère que l'on peut nommer "médias".
Ceux-ci jouent un rôle politique important, et qui est
d'autant plus flagrant ces derniers temps. Loin de nous cacher,
nous nous sommes ouvert le plus possible à la population.
Nous avons entendu des arguments, des voix, qui étaient
bien déficients contre nos positions d'abstentionnistes.
Mais je dois dire que ces arguments étaient tous identiques.
C'est à dire que cet amas de population virulent avale
suit et défend des positions toutes faites par les médias.
Ils n'offrent même pas d'analyse politique, ils créent,
orientent et définissent une position et vont même
jusqu'à tenir des propos fascistes que personne ne remarque!
("Il est interdit de s'abstenir!").
Les médias représentent une liberté d'expression
qu'ils sont eux-mêmes en train d'abolir. La psychose sécuritaire,
c'est eux. Casser du sucre sur le dos des abstentionnistes,
c'est aussi eux et créer une lutte antifasciste débile
qui devient unilatérale puis qui va se perdre, c'est
encore eux! Ces créateurs de troupeaux renforce un pouvoir,
qui maintenant ne peut plus gouverner sans eux. Nous devons
face à ceci fournir une analyse, se justifier de nos
positions qui sont plus que jamais à contre-courant médiatique.
La lutte sociale à ce stade consiste à dénoncer
comment le pouvoir se maintient avec la peur des gens. Car aujourd'hui
les gens voteront uniquement par crainte. Comment légitimer
un tel acte?
Quel serait l'objectif militant? Réveiller les gens,
leur proposer autre chose... C'est là que le terme de
proposition me dérange. Je ne viens pas avec un programme
mais je demande aux gens de s'organiser entres eux. C'est ça
qui se nomme autogestion!
La lutte sociale est une résistance aux idées
gouvernementales et capitalistes, la révolution c'est
autre chose selon moi. C'est l'instant où l'on dit stop,
c'est le moment de rupture ou de
réorganisation. Ca ne pourra se faire, il me semble,
que quand les gens écouteront autre chose que l'officiel.
Depuis cette élection présidentielle, de plus
en plus de gens se rendent compte du côté ridicule
de la chose. A quoi ça rime? Un renouveau démocratique,
citoyen... de faire élire un truand, machiste, xénophobe
au pouvoir!