SOLIDARITE
INTERNATIONALE
Comme vous le savez
la Corée est sous les feux de l'actualité dernièrement
par la révolte des ouvriers de Daewoo, pour montrer que
rien n'est hasard voilà une autre affaire qui démontre
la répression que subisse les coréens. Message d'un
membre de l' Anti Service Militaire.
Chers amis,
je vous écris car je suis actuellement dans une situation
très périlleuse. La police commence à mener
une enquête au sujet du site Internet " Anti Service
Militaire ", que nous avons lancé avec d'autres anarchistes
au début de ce mois.
Comme vous le savez certainement, la Corée connaît
actuellement une véritable chasse aux sorcières
contre les sites Internet " menaçant pour la société
". Cette traque est menée depuis des mois maintenant
par la cyber équipe de la police. Ils mettent dans le même
panier du " péril social " des sites consacrés
au suicide, aux explosifs et ceux contre le service militaire
! Ils utilisent tous les moyens pour essayer de nous faire taire
et arrêter les personnes qui les font fonctionner.
Vous pourrez retrouver ces informations dans les journaux coréens.
La police a déclaré que c'était contraire
à la loi d'établir des services Internet contre
le service militaire, car cela contribue a disséminer la
propagande et l'agitation qui permettrai aux jeunes d'échapper
à leur devoir de défense de l'état.
Il faut savoir qu'en Corée, le service militaire qui concerne
tous les jeunes hommes dure 26 long mois... (plus de 2 ans)
Nous apprécions toute aide. Merci d'envoyer ce message
à tous les gens autour de vous, afin que tout le monde
comprenne la nature dictatoriale du gouvernement coréen,
et que nous puissions commencer la lutte ensemble.
Partout dans le monde dés que les opprimés commencent
à se soulever la répression de l'état est
féroce. La meilleur façon d'agir en solidarité
est de faire circuler l'info est faire pression. Mais surtout
le plus important est de s'organiser dés maintenant ensemble
localement, pour commencer à faire vaciller ce vieux monde.
PLUS DE 100 DETENUS A
SANTIAGO DU CHILI APRES LES MANIFESTATIONS CONTRE LA REUNION DE
LA BID
Le 15 Mars dernier,
à Santiago du Chili se réunissait le gouverneur
de la BID (Banque Interaméricaine du Développement
).A l' appel de la coordination contre la B.I.D, de nombreux jeunes
et travailleurs s' étaient réunis pour participer
à différentes activités .Une première
manifestation , pourtant absolument pacifique, a été
brutalement chargée, alors que les manifestants avaient
à peine commencé a se mettre en mouvement. Le peloton
des forces spéciales de Carabiniers se sont alors jetés
sur les manifestants, en utilisant de longues matraques, et appuyés
par des canons à eau, laquelle contenait aussi une substance
irritante.
Les manifestants ont
été divisés en petits groupes et poursuivis
par les flics, qui ont continué à utiliser sans
discrimination des gaz chimiques dissuasifs , sans se soucier
des passants , femmes, enfants, adultes, qui passaient par là.
A l' intersection de Puente et Rosas, un groupe de manifestants
a décider de faire une action de résistance pacifique
en organisant un sit-in. Après une brève médiation,
les policiers anti-émeute ont chargé les manifestants
tranquillement assis dans la rue piétonne, un camion avec
un canon à eau leur barrant la retraite.
Le soir, une autre manifestation
s' est conclue par l' occupation du Mac Donald de la principale
rue piétonne de Santiago, dans lequel un fumigène
a été lancé.
De nombreuses autres
scènes de ce type se sont répétées
tout le long de la journée.
Plus d' une soixantaine
de personnes ont été arrêtées suite
à ces actions de brutalités policière. Les
compagnons qui se rendaient au commissariat pour tenter d' obtenir
des nouvelles des détenus, ont également été
l' objet de menaces et de pressions de la part des forces spéciales
de Carabiniers. Après une nouvelle charge, ceux ci ont
arrêté 40 personnes de plus.
Si la plupart des prévenus
ont finalement été relâchés, ils ont
tous reçu une invitation à comparaître devant
le tribunal dans les prochains jours. Ils sont accusés
de vol. Les deux jeunes accusés d' avoir lancé le
fumigène, sont toujours retenus par la police, et seront
poursuivis pour possession d' engin explosif et aussi probablement
pour " terrorisme ".Ces deux jeunes, Pedro Recart et
Cristian Diaz, ne font partie d' aucune organisation (1). Ils
nient avoir participé à la manifestation. Leur seul
délit semble de s' être trouvé près
des lieux de l' action, de ne pas avoir un look " normal
" (tatouages et cheveux longs) et de porter " un élément
incendiaire " dans leur poche : un briquet ! ! !
Les avocats de la coordination
contre le B.I.D ont dors et déjà annoncé
qu' ils soutiendraient ces deux jeunes.
Néanmoins, alors
que la mafia qui nous gouverne continue d' acheter et vendre nos
vies dans ses Congrès, notre internationalisme et la solidarité
avec notre lutte, sont les uniques forces sur lesquelles nous
pouvons réellement compter.
C' est pourquoi nous vous demandons d' envoyer un maximum de fax
et de lettres de protestation aux ambassades Chiliennes dans votre
pays, pour demander la relaxe des jeunes détenus dans le
cadre du fumigène du Mac Donald de Santiago du Chili.
(1). La plupart des autres
détenus sont membres de la section Chilienne de l' A.I.T
ou d' autres groupes anarchistes , ou encore participent à
l' association Ni Casques Ni Uniformes.
Proposition
de fax :
[Ambassade de Chili
2 Avenue de la Motte Piquet
75007 Paris
Tel standard : 01 44 18 59 60]
Nom
Monsieur l' Ambassadeur,
Récemment, une réunion des gouverneurs de la Banque
Interaméricaine de Développement a eu lieu à
Santiago du Chili.
A cette occasion, différentes
manifestations absolument pacifiques, ont été organisées
dans la ville, qui ont été réprimées
avec brutalité qui n' est pas sans rappeler les heures
les plus sombres de la récente histoire Chilienne. Une
centaine de personnes ont été arrêtées,
questionnées, avant d' être relâchées.
Elles devraient être amenées à comparaître
prochainement devant les tribunaux.
Dans un restaurant de l'
enseigne Mac Donald, un fumigène a été lancé.
Deux jeunes ont été arrêtés en vertu
du délit de faciès : ils portaient des tatouages
et des cheveux longs ! ! !
Nous exprimons ici notre
entière solidarité avec les manifestants de Santiago,
et affirmons avec eux que la violence, c' est le capitalisme et
l' État , et pas des jeunes et des travailleurs qui luttent
pour leur dignité. Ce sont les États et les entreprises,
multinationales ou non, qui détruisent la planète,
qui exploitent les hommes et les femmes avant de les liquider.
Ce sont les chefs d' État, passés ou présents,
qui sont les vrais criminels et qui devraient répondre
de leurs crimes, et non des lampistes comme Pedro RECART et Christian
DIAZ.
C' est pourquoi nous exigeons
la relaxe pour l' ensemble des inculpés de Santiago.
Comptez sur nous pour faire
toute la publicité que mérite cet événement,
et pour savoir autour de nous comment l' on traite les manifestants
au Chili en l' an 2001.
Signature.
|