LA
FIDL,
COLLABORATEUR DU GOUVERNEMENT
Les grèves lycéennes reprennent et la FIDL reprend
le dessus, notamment avec un questionnaire à la con nommé
"campagne zéro défaut". Les arguments
de la FIDL sont fondés sur des promesses ministérielles
et donc sur acceptation des réformes de l'Etat. Les principales
revendications (plus de pions) sont en fait une demande d'un système
répressif plus puissant. En effet, les pions dans les lycées
sont les flics dans la société
-plus de profs, plus de locaux, plus de moyens... sont une demande
de meilleures conditions d'adaptation au système scolaire
pour un bourrage de crâne plus efficace.
-des emplois du temps moins lourds est une "sympathique"
revendication pour amadouer les lycéens et grossir les
manifs.
Tout ceci pour donner aux lycéens un fonctionnement et
un système de démocratie représentative pour
plus de répressions tout en lui donnant un aspect plus
ouvert : ce syndicat donne une impression de liberté en
organisant des manifs et des questionnaires et en revendiquant
le CVL ( Conseil de la Vie Lycéenne) :un conseil bidon
où l'on élit des représentants qui décident
pour les autres. Ce syndicat diffuse une illusion de choix et
de décisions qui permet de manipuler les lycéens
directement et de mieux les conditionner au système actuel.
"Un véritable système démocratique dans
un lycée" (La revendication de la FIDL) impliquerait
des Assemblées Générales souveraines dans
lesquelles s'élaboreraient des revendications prises collectivement,
dans lesquelles des représentants (révoquables à
tout moment et sans aucun pouvoir décisionnel, ce qui n'est
pas le cas de la FIDL) devraient rendre compte des décisions
prises par tous : ceci constitue le fonctionnement libertaire
autogestionnaire.
Le syndicat lycéen FIDL se dit apolitique. Existe-t-il
un syndicat apolitique? Un syndicat qui se dit lycéen doit
être par essence représentatif de tous les lycéens
(car au contraire la FIDL impose ses revendications aux lycéens)
et donc doit défendre leurs droits et non participer à
la manipulation étatique de la jeunesse.
Un syndicat se bat pour des droits et des devoirs et ne collabore
pas avec ceux qui enlèvent ces droits et ordonnent des
devoirs.
Bref, la FIDL porte bien son nom: elle est fidèle au gouvernement
et au sinistre de l'éducation.
boys in
the hood
Paru dans le
numero 18 du journal des JL "Il
était une fois la révolution, con!"
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