CONTRE
L'IMPOSTURE ELECTORALE:
il faut agir au lieu d'élire !
Une
fois de plus, le cirque Républicain recommence. Nos décideurs
appellent la population aux urnes…
A plusieurs semaines des élections Européennes,
on assiste déjà à leur course de porcs assoiffés
de pouvoir.
La propagande d'État n'a jamais cessé d'étouffer
tout regard critique, tout questionnement susceptible de remettre
en cause l'ordre établi. Le système politique actuel
serait le meilleur possible. Tout est fait pour fabriquer des
citoyens résignés, passifs et pour nous faire oublier
que"la société n'est que ce que les hommes
en font" et qu'elle peut donc être transformée.
On sait que, par nature, l'État est un habitué du
mensonge et de la manipulation. Dans ce domaine, il vient toutefois
de faire fort en diffusant en masse dans les lycées une
brochure intitulée : " Pour voter dès 1999
". A l'intérieur, deux slogans m'ont fait particulièrement
chier: l'un affirme que " voter, c'est exercer sa liberté
de citoyen ", l'autre ose prétendre que "quand
vous ne votez pas les autres décident à votre place".
Ces deux formules vraiment perverses sont à l'opposé
de la réalité. Les militants libertaires dénoncent
depuis longtemps cette énorme supercherie, ce puant détournement
du mot démocratie.
Affirmons le une nouvelle
fois:
Voter c'est abdiquer sa liberté!
La liberté de l'individu,
du citoyen (c'est à dire de celui qui participe à
la vie de la cité) consiste à pouvoir participer
à toutes les décisions qui le concerne sans subir
la loi imposée à tous par quelques seigneurs Républicains.
Or, voter c'est donner le droit à d'autres de nous gouverner.
C'est reconnaître et accepter ses maîtres. Parce que
nous défendons la liberté de l'individu nous ne
donnerons pas à ces aristocrates politicards la légitimité
dont ils ont tant besoin.
Sachant que tout gouvernement aboutit systématiquement
à la domination et à l'exploitation de la grande
majorité de la population par une minorité de privilégiés,
nous pensons que la société peut et doit s'organiser
sans gouvernement. Ainsi nous luttons pour une société
libertaire fondée sur l'autogestion généralisée,
la démocratie directe et l'égalité économique
et sociale (sans hiérarchie quelle qu'elle soit). L'autogestion
de la production par les producteurs eux-mêmes n'est que
la réalisation de la démocratie, là ou les
individus passent la moitié de leur vie éveillée.
Cette société autonome devra également instituer
l'autogouvemement des collectivités à tous les niveaux
de la vie sociale (lycée, fac, commune, entreprises...).
Cette société libre, libertaire devrait aussi instaurer
la circulation sans entraves de l'information, l'abolition de
la bureaucratie, la décentralisation la plus extrême
des décisions, la souveraineté de chacun dans la
détermination des besoins…
Ce projet de liberté et de justice peut émerger.
L'anarcho-syndicalisme apporte les moyens
cohérents et crédibles de sa mise en place : à
nous de le faire vivre.
Paru dans le
numero 17 du journal des JL "Il
était une fois la révolution, con!"
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