QUELLE LUTTE ?
Nous assistons à un essor
revendicatif étudiant, touchant essentiellement
une privatisation de l’enseignement
déjà en cours
depuis plusieurs années.
Sous prétexte d’unité de lutte, l’analyse
politique est écartée. Des étudiants
se mobilisent avec sincérité en apportant une
vision plus globale du problème, ce qui est légitime.
Par contre, une petite minorité lutte
à des fins syndicales et/ou personnelles.
La privatisation de l’enseignement n’est qu’une suite
logique de l’organisation actuelle de la société
capitaliste. La lutte doit alors être globale
et ne pas remettre en question l’enseignement en tant que tel
contribue au maintien des inégalités
(écoles : apprentissage de la soumission, de la compétition,
des valeurs du capitalisme...). La transmission du savoir se
perpétue dans une logique de reproduction de l’organisation
sociale, pourquoi vouloir la garder en tant que telle ?
L’université
financée par le public ou le privé reste une institution
ayant pour objectif le maintien d’une société
de classe par l’élite. Devons-nous étudier
pour l’Etat ou pour l’entreprise ?
Ni pour l’un,
ni pour l’autre !
La CNT-AIT (jeunes
libertaires) est un syndicat inter-corporatif regroupant tous
les corps de métiers, chômeurs, RMIstes, étudiants.
Ce syndicat n’a pas de permanents (donc de personnes «
payées pour contester »), pas d’élus et
ne se présente pas aux élections. Nous luttons
contre les systèmes inégalitaires, pour une société
libertaire fondée sur l’autogestion et la démocratie
directe.